La démarche courante procède en suivant de manière bien distincte cinq étapes :
1. Définition du problème : délimitation des contours du problème, rassemblement des informations utiles, explicitation du problème et de ses données, analyse des causes
2. Formulation des critères à satisfaire : définition des buts visés et des critères de décision finale
3. Recherche d’idées : implication de toutes les sources d’idées possibles, associations entre les idées émises, attitude de non-évaluation des idées
4. Evaluation et décision : évaluation systématique des idées en fonction des buts visés et des critères définis, appréciation comparée des effets principaux et secondaires des solutions possibles, décision
5. Plan d’action et mise en œuvre : préparation pour la réalisation de la solution, mise en place des conditions pour l’action
A ces cinq étapes succédera le suivi : évaluation des résultats, ajustements, corrections.
Cette démarche par étapes s’applique à tout problème. Elle est itérative en ce sens qu’elle peut impliquer des aller et retour entre les étapes (d’autant plus fréquents que la situation est complexe). Elle suppose par ailleurs qu’un processus créatif soit utilisé à chaque étape où cela est requis.
Il importe particulièrement de veiller à ne pas « brûler les étapes ». On constate à cet égard souvent la tendance malheureuse à :
- confondre les notions de problème, d’objectif et de solution (bien souvent, un problème apparaît insoluble parce qu’il est posé en termes de solution, c’est-à-dire d’une manière trop étroite, du fait que l‘analyse a été escamotée)
- se limiter dans l’analyse à identifier une cause (voire un « coupable »!) puis « sauter » directement à la recherche de moyens,
- envisager une seule option (en choisissant la première option, on se prive de la possibilité de comparer plusieurs pistes de solutions alternatives),
- freiner la recherche d’idées nouvelles par des évaluations et jugements prématurés sur leur faisabilité.
Voir:
Schéma des étapes de gestion d’un problème
Marc Thiébaud